Stage Equipier de Club

18-19 septembre 2010 à Montrond-le-Château

7 mecs, 1 nana, 3 gouffres en 2 jours, 800 mètres de corde, une centaine de nœuds, 22 bières, 534 jurons … et 1 spéléo coincé à -85 m !!! Voilà pour le résumé, pour le détail c’est par là :

La dream-team

L’aventure commence vendredi vers 18h. Eric, Patrick, Benoît, Laurent, Ploom, Fred et moi, tout le monde est là, motivé à bloc, au top de sa forme, prêt à en chier pour ce stage équipier de club. Tout le monde est au top, j’ai dit. Bon ok, je suis arrivé enrhumé, et en retard, chez Eric ; Benoît a confondu Montgeron et Chilly-Mazarin, ce qui nous a obligé à faire un crochet par le carré Sénart pour le récupérer, en stress ; enfin Laurent s’est mangé la vitre d’une station-service en pleine face pendant la pause, il en a gardé la marque toute la soirée. À part ça, tout va bien, on est pas des branques, on reste confiants en nos aptitudes physiques et mentales !!!

Préparation

À notre arrivée vers 23h, Vincent est déjà là et piaffe d’impatience. Le matos et les vivres à peine débarqués du minibus, que le briefing commence autour d’un apéro dînatoire. Ploom et Benoît apprennent les nœuds, les autres révisent : pêcheur, huit, chaise double (et leur version tricotée), papillon et cab’, ça suffira pour équiper demain. Quelques verres et sandwitchs plus tard, les groupes sont faits et les cavités choisies : Ploom et Benoît, encadrés par Vincent, iront équiper le Bief Bousset. Patrick ira s’exercer au Brizon sous le regard critique d’Eric. Fred et moi on ira rendre visite à la Belle Louise avec Laurent. Reste à préparer les kits. Pour Fred et moi, c’est simple. Fred s’occupe du P50 d’entrée et des deux ressauts suivants, je fais le reste. Laurent pose ses conditions : on ne passe pas par le P20 mais par les ressauts, accessibles en passant par-dessus le P20 (une décision qui aura des conséquences…fâcheuses !). Et on se fait un des puits borgnes au fond. En vieux (?) briscard de la spéléo, Eric oblige Patrick à faire une minutieuse lecture de topo avant d’agir et de se jeter sur les cordes. Leurs kits sont prêts en dernier, mais ils ont fait les choses « dans les règles de l’art » ! Vers 3h du mat’ (tout de même !), tout le monde ronfle (enfin, certains plus que d’autres) dans son duvet, sauf Ploom qui a décidé de tendre son hamac dehors.

Le P50 de la Belle Louise

Lever 8h, dur dur. Petit-dèj copieux, un café, une clope, deuxième café, deuxième clope, troisième café… enfin vous avez compris, on prend notre temps. Vers 10h30 on décolle, Eric et Patrick nous larguent devant le bois qui protège la Belle Louise et filent 1 km plus loin. On s’équipe tranquillement, le temps de régler les acétos (moi j’ai pas ce problème, cette fois j’ai opté pour le tout électrique). Fred s’attaque à l’amarrage naturel, puis à la tête de puits et s’engouffre dans l’étroiture d’entrée. Laurent vérifie les frottements. Le mois dernier, on avait tonché méchamment une corde dans ce puits, sans trop savoir comment. On aperçoit encore la flamme de son acéto, 25 mètres plus bas. Il a l’air de poser un frac. Un peu plus tard, c’est « LIBRE ! ». Laurent descend et me donne une dernière recommandation : la corde est neuve, et c’est de la 8. Attention ça glisse ! Ok… bon on fera avec, hein. Mon tour arrive. C’est vrai que ça file plus que d’habitude, surtout que je ne suis pas en Vertaco ou en S0. Mais bon, c’est largement contrôlable, et finalement c’est plus grisant !

En bas, ça pue

En bas du P50, c’est un petit charnier qui nous attend. Non pas le cadavre de la Louise (cette jolie paysanne rongée par le remord), mais tout un tas de grenouilles, crapaux et même un rat. Vu l’odeur, pas de doute, ils n’ont pas survécu à la chute. Dommage, lors de notre dernière visite on avait trouvé une couleuvre à cet endroit même, vivante et encore combative. Après que Clément-le-sans-pitité l’a plongé dans une flaque d’eau « pour voir si un serpent ça sait nager », Laurent-au-grand-cœur avait lancé un zoo-spéléo-secours en remontant le reptile dans sa trousse à spits.

Fred équipe le ressaut (en fait, un vrai puits) dans les relents de barbaque pourrie. On comprend pourquoi l’équipement du P50 lui a pris du temps : il a raté les premiers spits, un autre a lâché quand il s’est mis en tension dessus, et enfin il ne maîtrise pas parfaitement le chaise double, ce qui l’a obligé à équiper le frac avec un mickey (heu, qui c’est qui déséquipe cette portion, déjà ? ah oui, c’est bibi !)

À mon tour d’équiper

On arrive rapidement en bas des ressauts, et là je prends la tête du convoi. La pression monte, c’est la (presque) première fois que j’équipe. Après un rapide ramping dans un boyau humide, le P20 s’ouvre devant moi. En face et un peu plus haut, je localise rapidement l’ouverture qui permet de shunter le puits. Un chaise double, un cab et un autre chaise double plus loin, je suis de l’autre côté. Bon ça a pris un peu plus de temps que ça, mais au final je m’en suis sorti. Même pas peur, même quand je me suis retrouvé au-dessus de la gueule béante du puits. L’état de concentration dans lequel je me trouvais m’a fait oublier l’appréhension…tant mieux !

Mes compagnons me suivent de près, re-ramping dans un boyau humide, R2, R6, que je commence à descendre… stop !!! Première connerie, je n’ai pas laissé assez de ganse pour que Laurent passe la corde dans son descendeur. Allez hop on recommence, Laurent m’explique une technique tip-top pour trouver le bon réglage.

En bas du R6 il y a une marre de boue, à certains endroits ça gigote … sangsues ou simples vers de terre ? La corde trop courte pour le puits suivant m’oblige a apprendre le raboutage de chaises doubles. Facile, si on sait tricoter ce nœud ! Le puits s’élargit et se termine en pente douce, je ne sais pas trop où aller donc je descends lentement en regardant si ça frotte. J’arrive en bas, ça ne frotte pas, Mission accomplished !

Ça passe ou ça casse

Après les verticales, les horizontales. Enfin, plutôt les diagonales, et étroites. On progresse à l’égyptienne, avec un kit c’est vite fatiguant. Ça se resserre sur un premier petit ressaut, mais en me contorsionnant un peu, ça passe. Quelques mètres plus loin, un autre ressaut de 1m, en forme de goulet, encore plus étroit. Aidé par la gravité, je glisse sans trop me sécher. Ce n’est qu’après être passé que je me demande enfin : mais merde au fait, comment je vais faire pour remonter par là ??? Donc première leçon de spéléo pour les nuls : « On ne descend pas sans s’être assuré qu’on peut remonter !!! ». Laurent avait vu le truc venir, il met une corde sur l’unique spit qu’on aperçoive alentour. J’en profite pour percuter que Fred en chie salement dans le premier ressaut. En voyant que ça commence à merder, je remonte le deuxième ressaut et me sèche méchamment. Je progresse centimètres par centimètres, j’ai à peine la place pour tirer la corde sous mon croll. Je rejoins donc Laurent et Fred, qui a dû tomber le baudar pour passer. Il est lessivé, avec en prime un vrai coup de flippe de rester coincé dans l’étroiture. Et ce n’est que le début.

Bon, on fait quoi ?

Conseil de guerre sur notre stratégie de progression. On remonte dès maintenant ? Fred assure qu’il ne pourra pas remonter par l’étroiture d’où il vient de s’extraire. Autre solution, qu’on adopte : Fred continue la descente, et pendant ce temps on remonte, on déséquipe, on équipe le P20 et on le rejoint en bas. Belle connerie, avec le recul ! Donc on laisse Fred passer devant, pas facile de se croiser, on se passe l’un sur l’autre en gémissant et en suant, … bref pas plus de détails, ce qui se passe au fond du gouffre, reste au fond du gouffre. Fred passe les jambes dans l’étroiture, le ventre passe, la poitrine p… bah voilà il fallait que ça arrive, il est coincé, et pas qu’un peu. C’est la poitrine qui coince, du coup il est suspendu les jambes dans le vide à 30 cm du bas du ressaut. Pas de danger de chute donc, mais coup de stress quand même; il tombe le casque, demande de l’eau, une cigarette. Malgré tout on reste très calme et on envisage rapidement les possibilités. Pour l’extraire, soit je le soulève et le tire par le bras, soit on plante des spits au-dessus de lui et on s’en sert pour le soulever. Vu l’étroitesse, ça va nous prendre des plombes 1). Si on n’y arrive pas seuls, Laurent ira chercher du renfort à la surface. Donc, deuxième leçon de spéléo pour les nuls : « Dans les étroitures, les gros gabarits ne doivent jamais passer en premier, ni en dernier !!!». On tente donc l’auto-secours, tout le plan repose sur mes musculeux biceps. Je prends Fred sous l’épaule et je commence à tirer. Fred tente de m’aider avec son autre bras, sans résultats. On reste calme, on reprend son souffle, une gorgée d’eau et on ré essaie. Millimètre par millimètre, au prix d’efforts assez démesurés, on arrive à le dégager ! Je déséquipe pendant que Laurent, puis Fred remontent l’autre ressaut. Les petits gabarits peuvent se faufiler par une pente douce en dessous, mais par contre pour les autres, l’escalade par l’étroiture est obligatoire. Je fais la courte échelle à Fred, pendant que Laurent le tire par les bras, par au-dessus. Ça passe !

On est séchés

Ah les sagouins, ils m’ont laissé tout le matos ! Je renkite la bouteille d’eau, le casque et le baudar de Fred, la corde. Mes bras me font mal, mais je parviens à passer les kits à Laurent pour passer l’étroiture. Je les rejoins un peu plus haut dans une zone plus large, pour une pause casse-croûte bienvenue. Petit débriefing, on est tous contents et fiers de s’en être sortis dans le calme, efficacement, avec une bonne cohésion d’équipe. Laurent avoue que, pour son premier encadrement de stage équipier, le déclenchement d’un spéléo-secours aurait fait … disons, mauvais effet !

À la remontée, Fred entame le déséquipement, à son rythme. On grimpe les trois ressauts, on enjambe le P20, et là je dégaine ma clé de 13. Pas de problèmes particuliers, côté déséquipement je suis rôdé. La remontée du P50, après une bonne pause, a posé plus de problèmes pour tout le monde. Chose hautement inhabituelle, Laurent laisse échapper quelques plaintes. Les 20 derniers mètres sont terribles, et l’étroiture de sortie nous donne le coup de grâce. Mais en bon cadre prévoyant, Laurent ramène trois binouzes qu’il avait planquées dans l’herbe. Il est 18h30, on peut souffler, s’étendre dans l’herbe en attendant le minibus. On en profite pour reparler de l’incident, et entamer une petite séance d’autocongratulation en se félicitant de notre self-contrôle et de notre esprit d’équipe.

Retour au gîte

Eric et Patrick arrivent frais comme des gardons, ils ont atteint le fond du Brizon mais on croirait qu’ils sont restés au gîte à regarder la télé. Notre équipe fait pâle figure, avec les cordes, le matos, et même le visage maculés de boue ! On raconte nos aventures, puis Eric conclut … en nous demandant si on a pris des photos de Fred coincé ! Bah non, dommage, même pas pensé !

De retour au gîte on apprend que la troisième équipe est saine et sauve, et est même repartie équiper les Ordons. Wahou, y en a qui arrachent, tandis que d’autres… restent bloqués 🙂

On profite du repas et du débriefing pour se reposer. Les « consignes » de Vincent sont claires : ceux qui veulent descendre aux Ordons ce soir doivent rester à peu près sobres ! Tout le monde est motivé, sauf Laurent et Fred qui préfèrent en rester là pour aujourd’hui. Sympas, ils prépareront les kits pour demain, pour l’exploration des Cavottes. Après quelques baignades à Savonnières et Méry-sur-Oise, j’ai pris goût à la natation souterraine, et donc j’aimerais bien faire trempette dans le lac terminal. D’une phrase, Eric brise mes rêves, en révélant que ce lac, que j’imagine être l’immense lac souterrain du Capitaine Némo dans l’Ile Mystérieuse, n’est en réalité qu’un lac de boue. Pas grave, on ira quand même !

Wahou, les Ordons, c’est bô !

Vers 23h, branle-bas de combat. Dans la voiture, on attend Ploom, qui se pose trop de questions et s’est décidée au dernier moment, ce qui lui vaut quelques remarques taquines. Mais sur place, pour enfiler combi et baudar c’est elle la plus rapide, et elle en profite pour bien nous le faire savoir ! Une petite marche dans la forêt et on trouve le lapiaz et l’entrée du trou, déjà équipé par Vincent. P5 en entrée, sur une petite vire en oppo. Le dernier puits est plein pot et équipé en double. Il est assez étroit au début, et d’un coup c’est le choc : on se trouve suspendu au plafond d’une immense caverne de plusieurs centaines de mètres de long. 15 mètres plus bas, le sol accidenté est éclairé par les premiers de cordée. Pas une paroi à moins de 10 mètres autour de moi. Juste au-dessus, un large plafond presque lisse, avec la corde qui surgit d’un petit trou au milieu. Scotché, je m’arrête quelques secondes pour admirer la vue. En bas, le parcours est balisé pour protéger les milliers de concrétions qui poussent au sol. La calcite fait briller les parois, beaucoup de stalagmites sont fines et élancées, certaines se terminent par un petit plateau sur lequel trônent des balles de ping-pong. Au-dessus de nos têtes, 20 mètres plus haut le plafond est bien lézardé ; un immense bloc se détache clairement et semble retenu uniquement par sa partie supérieure…

Les grenouilles

Au retour, pendant que Patrick et Eric, puis Vincent et Benoît remontent côte à côte, Ploom prend pitié d’une grenouille gisant au sol. En cherchant un peu on en trouve d’autres, plus ou moins en forme. Il faut les sauver, coûte que coûte ! Pour éviter qu’elles soient écrasées dans son petit kit, elle les place dans sa bouteille d’eau et entame la remontée. J’ai pris un peu d’avance sur l’autre corde, mais arrivé en haut, elle a gagné pas mal de terrain sur moi. Pas de doute, cette nana a la caisse ! En sortant du trou, Vincent est vert en apprenant à quoi a servi sa bouteille d’eau (les grenouilles, vous suivez ?). Il explique, sérieux, que c’est pas une bouteille d’eau quelconque, c’est une bouteille de spring water achetée à San Francisco ! Certains touristes à San Francisco ramènent des miniatures du Golden Gate ou des porte-clés d’Alcatraz en souvenir, tandis que d’autres ramènent… des bouteilles d’eau :-D

De retour à la voiture, Vincent fait un créneau, et on entend nettement quelque chose craquer sous les roues. On se demande bien ce qu’on a écrasé. Benoît, du tac au tac : « Trois grenouilles !!!! ». Pauv’ Ploom, laissez-la tranquille !!! ;-)

On retrouve Laurent et Fred au gîte, qui ont préparé les kits comme prévu. Vincent improvise une petite séance photos, les images s’enchaînent, toutes plus belles les unes que les autres. Avec de bons flashs et de la patience, pas de doute on peut faire des photos qui arrachent ! On file se coucher vers 3h, lessivés.

Promenade aux Cavottes

À 8h un dimanche, le réveil est difficile. Il nous faut bien 30 minutes pour émerger. Ça trainasse, ça discute, ça prend son temps, pause clope, encore un p’tit kawa, etc… Fred, Laurent et moi prenons le minibus, direction le sud du village. On laisse sur place tous les autres, qui comptent équiper en triple (Ploom, Benoît et Patrick) le Jérusalem, pendant qu’Eric et Vincent se la coulent douce. On pénètre dans les Cavottes vers 11h, sortie prévue à 15h. Je prends la tête du groupe, bien décidé à vaincre ce trou qui nous résiste depuis plusieurs mois. On atteint rapidement la salle du Chaos et l’entrée de la longue faille, bien planquée dans un coin. Désescalade en oppo, ramping, petite escalade, hop, on a fait le plus dur. On reprend notre souffle pendant que Fred équipe une courte vire pour sécuriser un passage scabreux. L’occasion de voir que pour Fred, le chaise double, c’est pas encore ça. Le passage s’élargit, le ciel s’éloigne de nos têtes et le sol est toujours aussi accidenté. Maintenant c’est sec, mais ça a dû être bien mouillé à une époque reculée. On n’est pas très profond, et donc la surface ne doit pas être bien loin ! Fred équipe magistralement le Faux-pas, puis j’équipe (façon de parler, puisque je pose juste une dyneema autour d’un rocher coincé entre les deux parois) le toboggan qui suit. L’étroite, haute et rectiligne galerie qui précède le R7, zébrée de cannelures horizontales, me fascine à chaque traversée. Pas le temps d’admirer, ‘faut équiper le ressaut en utilisant les broches en place. Petite originalité, un tisserand sur une dyneema, avec un huit pour nœud d’arrêt. Après un bon début, j’enchaîne les conneries sur la pente douce qui précède le puits. Ça frotte, je dois remonter et placer un cab sur autre moustif. Un peu plus loin, j’oublie de laisser suffisamment de ganse pour les autres. En haut du puits, je m’aperçois que la corde est trop courte, donc il faut rabouter. On arrive enfin en bas, en un seul morceau. On alterne larges galeries et passages bas, dans une humidité croissante, pour atteindre le P20.

De la première !

De la première pour le CSM, en tout cas :-D. A chaque nouvelle exploration des Cavottes, on s’enfonce un poil plus loin. Première explo en février dernier, une cata, on renonce avant même d’apercevoir le R7. Deuxième explo, en progrès, on fait demi-tour en haut du P20 faute de temps. Alors la descente du P20 aujourd’hui, c’est un grand progrès pour nous ! Je suis Fred qui descend en tête, tandis que Laurent décide de nous attendre en haut. On convient de remonter dans 15 minutes. La fameuse Boîte aux lettres s’ouvre devant nous, et je me penche à l’intérieur pour voir ce qui nous attend. C’est lisse, humide, mais pas trop profond, et c’est suivi d’un boyau qualifié de « démoniaque » par Eric. On vérifie que la corde de 30 m atteint le fond, ce qui nous permettra de remonter facilement… lors d’une prochaine exploration, parce qu’il est trop tard pour s’y engouffrer maintenant. Je note que Fred rechigne à passer la tête dans la chatière. De mauvais souvenirs qui ressurgissent, sans doute ! Je profite de la remontée de Fred pour explorer les alentours. C’est bas, boueux, mais j’y fait ma première prise de guerre : 3 mètres de corde de 9 qui gisaient dans la boue. Je ne m’en servirai sûrement pas, mais je les remonte quand même, pour le symbole. La suite est tranquille, Fred déséquipe rapidement le R7 et moi le reste, et pour 15h30 on est dehors. Les Cavottes ont encore eu raison de nous, mais on reste optimistes. La prochaine fois sera la bonne !

Fin du week-end

De retour au gîte, tout le monde s’y met pour préparer la bouffe et nettoyer le matos. Le nôtre est, de loin, le plus crade, mais en 1 heure c’est plié. On se regroupe devant un repas bien mérité, confit de canard et purée, miam ! L’heure passe, il faut encore ranger notre bazar et nettoyer le gîte. On décolle vers 19h sans rien oublier…à part le chèque pour payer le gîte !

Le retour nous réserve une dernière surprise, et de taille. On doit déposer Benoît au carré Sénart pour qu’il y récupère sa voiture garée à la va-vite vendredi après-midi. Surprise, le parking est fermé ! Bah oui, les horaires d’ouverture sont indiqués : 8h-20h, et il est minuit… Eric envisage la méthode commando : défoncer la grille avec le minibus, scier ou découper le cadenas. Pas très réaliste ! Benoît opte pour la manière douce, il mobilise ses dernières facultés et use de sa science de la négociation. 15 minutes plus tard, il a trouvé le numéro du PC sécurité, les a contactés et les a convaincus de se déplacer. Deux types sympas rappliquent illico et nous ouvrent le parking ! Au passage, ils apprennent qu’on est des « spéléologues » et pensent tout de suite au film « The Descent », dans lequel un groupe de nanas spéléos se font un trou et se retrouvent aux prises avec d’affreux gnomes blanchâtres aux dents acérées. Fred confirme, la spéléo c’est comme ça, sauf que les affreux gnomes, bah c’est nous !!!!

Texte : Brice 1) Autre possibilité, sournoisement proposée par Eric après-coup : taper ou sauter sur Fred pour le faire descendre.