Interclub en Carrières

20-21 février 2021 à Méry-sur-Oise

Les deux voitures se retrouvent à Frépillon en début d’après-midi à l’orée du bois.

L’une en provenance de Nantes avec 4 membres du club de Saint-Herblain (Audrey, Bertrand, Sandrine et Thibault), la seconde avec 5 hôtes locaux (Bertrand, Clément, David, Joseph et Sven).

Après une rapide prospection, nous trouvons la buse d’entrée de la carrière de gypse de Frépillon dans la forêt.

Bertrand CSM installe la corde pendant que le reste de la troupe s’équipe. Le descendeur canyon ATK de Sandrine intrigue ses camarades purs spéléos : « mais tu sais faire une clé là-dessus pour passer le frac ? ».

Clément, qui n’est pas descendu sur corde depuis plusieurs années, est tout fébrile et insiste pour avoir une preuve photographique. Une descente de 20m plein pot avec une impressionnante arrivée en fil d’araignée nous amène au milieu d’une salle haute de plafond. Une jolie balade d’environ 2h nous permet de découvrir la forme typique des galeries en ogive d’une carrière de gypse. De nombreux vestiges d’exploitation nous attendent à chaque intersection : un concasseur, une pompe au niveau d’un puits inondé, les restes d’une voiture, de bien jolies consolidations maçonnées, des traces d’une ancienne champignonnière.

La remontée a été l’occasion pour certains de réaliser que les multiples confinements n’ont pas été sans conséquences sur leur condition physique …

Nous rangeons rapidement car l’heure tourne et le couvre-feu nous oblige à nous diriger prestement vers notre demeure nocturne.

Nous récupérons Julie à la gare et c’est à 18h presque pile que nous pénétrons la carrière d’Hennocque au son électro de celui qui sera notre GPS pour la nuit : « DJ Joseph ».

Les consolidations destinées à la voie ferrée allemande (pour le stockage de missiles V2) impressionne tout le monde. Proche de l’entrée, nous observons un point de tir en hauteur assurant la protection. Les restes d’un spéléodrome (vire sous plafond) est l’occasion de se remémorer les souvenirs d’entraînement. En remontant sur un des quais nous nous interrogeons sur les restes calcinés d’un voiture : était-ce une 4L ?

En progressant sur l’artère principale qui s’enfonce dans la carrière de calcaire, nous réalisons que celle-ci fut creusée selon un quadrillage très régulier.

Nous somme sur la voie 9. Ce sera notre artère principale pour l’exploration de cette carrière. Perpendiculairement à nous, se trouvent les galeries, également numérotées. À chaque intersection il est donc aisé de savoir où on se situe, à condition de ne pas perdre le nord !

Après un apéro à la salle du Château et quelques clichés d’une bien grosse scie, nous partons à la recherche de la salle intitulée « Spéléo », située tout au fond de la partie la plus récente de la carrière. Cette zone, vierge de tous graphes, nous offre un calcaire blanc, taillé à la machine. L’exploitation s’est interrompue brutalement comme l’indique des blocs en cours de découpe.

La salle « Respect » est très accueillante ! Audrey et Bertrand CSM s’offrent une entrée spéléo. En effet, des chatières engagées et attractives débouchent dans la salle. Un lustre au plafond, de biens jolies gravures, une table et des bancs : notre salle à manger est toute trouvée !

Deux réchauds, 3kg de fromages et un nombre certain de bouteilles de vin ne sont pas de trop pour rassasier notre joyeuse équipée.

Mention spéciale aux champignons de Julie qui remplacent avec saveur les bouts de pain !

David, toujours curieux et sociable, sympathise avec deux gars du coin fort amicaux, équipés d’une lampe à carbure qui fuyait. Ceux-ci guident trois d’entre nous à « Caesar’s Palace », salle secrète toute neuve.

C’est donc le ventre plein et l’esprit léger que nous repartons en quête d’un lieu pour bivouaquer.

La salle « Lepto » n’est pas des plus propres, mais c’est un classique et ses alcôves qui proposent de petites chambres fait rapidement l’unanimité. Bertrand SCSH, qui aura transporté sa tente qui s’avérera inutile toute la nuit, se décharge enfin se son encombrant fardeau. Thibault s’effondre et décide de « garder les affaires » en ronflant pendant que le reste de la troupe part visiter le fond inondé de la carrière.

Nous sommes hypnotisés devant un récupérateur d’eau troué produisant un bruit de cascade qu’il était possible d’approcher via une échelle que les plus téméraires gravirent.

Nous progressons dans l’eau, jusqu’au musée d’objets calcifiés : cruche suspendue, bouteilles, tasse, Lego … toutes ces concrétions offrent de bien jolies photos.

Sur le retour nous trouvons enfin cette nouvelle salle digne d’un appartement témoin : « Phenix ». Bertrand CSM et David préfèreront dormir ici.

Après une bonne nuit de sommeil et un bon café, il nous faut nous diriger vers la sortie.

Un petit détour pour montrer « Caesar’s Palace » à l’ensemble de la troupe est l’occasion pour Thibault de s’éclater le tibia en voulant frimer avec son swing de golf.

Une petite photo de groupe à la sortie devant la porte d’entrée imposante marquera la fin de cette agréable expédition.

Merci à Sven et Thibault d’avoir coordonné cet interclub !

CR rédigé par Audrey et Thibault du SC Saint-Herblain

Participant-e-s :
CSM : Bertrand, Sven + David, Joseph et Julie
SCSH : Audrey, Bertrand, Sandrine et Thibault

Gouffres équipés :
Puits d’entrée de Frépillon

TPST :
Frépillon : environ 3h
Hennocque : environ 16h