Le Lot à Pâques

20-22 Avril 2019 à Loubressac

Interclub

Ce week-end de Pâques 2019 s’est organisé autour d’un inter-club : Thibault C, Philippe et Matthieu pour le SCSH, Guillaume et Sven (amis de Thibault) pour le Spéléo Club de Mongeron (91).
La plupart des personnes connaissant peu le Lot, nous avons décidé de visiter des classiques. Notre hébergement à Loubressac se révèle être un “gîte spéléo” tenu par un ancien du Spéléo Club de Saint-Céré.

Un samedi à Planagrèze

Jean-Louis qui avait décidé de nous rejoindre en guest star pour cette sortie avec un rendez-vous fixé à 9h à l’entrée de la cavité espérait que nous sérions le seul groupe de la journée. Ce qui fut heureusement le cas.
Chacun équipe à tour de rôle et la sortie se passe tranquillement avec une pause repas à la rivière suspendue puis une descente jusqu’au ponton de bois pour les plus motivés. Pour l’anecdote, les planches du ponton sont tellement humides qu’elles sont devenues molles. La seule manière de rester en sécurité est de poser les pieds sur les étais présentes aux extrémités. En dessous la nappe phréatique d’un bleu clair et profond nous fait de l’œil avant que nous entamions la remontée.
La sortie aura duré 9h.

Le dimanche aux Jonquilles

Je décide d’emmener le groupe dans le gouffre des Jonquilles. Cela fait plusieurs années que j’espérais y retourner car la dernière fois j’avais buté sur les tests de grossesse de l’entrée naturelle…
Histoire d’assurer le coup (et de ne pas en dégoûter certains) nous passons par la buse. A notre arrivée une corde déjà en place est marquée …. du GSR ! Ce sera donc une sortie région H. Nous rencontrons les membres de l’autre groupe au pied du puits. Ces derniers nous informent qu’ils enchaineront avec la grotte de Murel, son tunnel SNCF et son spéléoduc. Nous prenons le temps de parcourir la galerie amont et d’aller voir la rivière. Après cinq heures sous terre nous décidons d’aller nous reposer autour d’une bière à Martel avant de rentrer au gîte.

Le lendemain sera dédié au nettoyage dans les eaux du lavoir qui se trouve à proximité du gîte et dont nous retiendrons l’adresse pour les prochaines sorties !

CR rédigé par Matthieu (SCSH)

Participants :
– CSM 91: Guitou, Sven
– SCSH 44 : Thibault C, Matthieu, Philippe

Igue de Planagrèze
Profondeur atteinte : -184m
TPST : 9h

Event des Jonquilles
Profondeur atteinte : -31m
TPST : 4h

Sortie de fin d’année dans le Doubs

15-16 Décembre 2018 à Montrond-le-Château

Le Brizon

Voilà enfin le vendredi du départ en week-end spéléo, direction Montrond-le-Château, dans le Doubs. Je suis heureux d’y être car c’est la première sortie que je fais depuis plus d’un an, et parce que la sortie a été plutôt difficile à organiser ! Me voilà donc chez Éric. Il a gentiment déjà fait les courses et préparé le repas du samedi soir à l’avance, on peut donc se concentrer sur la spéléo. Nous discutons donc un peu et décidons des objectifs pour le week-end : le trou principal sera le Brizon, puis comme trou du soir et/ou TDD le gouffre d’Ouzène et les Ordons, pour lesquels j’ai particulièrement insisté (à lire, le CR de notre sortie de novembre 2016 pour comprendre pourquoi !). Nous préparons donc les kits avec le matériel nécessaire pour ces objectifs. Le temps de faire tout ça et de manger un morceau, Noé arrive. Julien suivra ensuite ; dès son arrivée, nous partons vers Montrond-le-Château : il se fait tard !
Arrivés au gîte spéléo du GCPM à 2 heures du matin, nous déchargeons tous nos sacs et nous installons, malgré une petite frayeur : notre réservation avait été mal notée, et notre refuge était verrouillé ! Heureusement, nous avons trouvé la clé et avons pu ouvrir la porte, allumer les chauffages (brr !), puis finalement aller nous coucher vers 3 heures pour être d’attaque avant l’après-midi le lendemain.
Nous arrivons finalement à l’entrée du Brizon à 13 heures le samedi. Nous estimons un TPST de 6 heures, auquel nous ajoutons 2 heures de marge, car je vais me charger de l’intégralité de l’équipement, une première pour moi sous terre ! Le trou est broché et ne pose pas de difficulté majeure. De plus, nous avons la chance de bénéficier d’une météo idéale, et le trou est totalement sec (alors qu’il s’agit d’une perte d’un ruisseau, qui peut être franchement actif) ! La descente commence bien, j’ai quelques hésitations dans le P33, et nous finissons par arriver à sa base, où un coin idéal nous attend pour le déjeuner. Puis nous reprenons notre descente dans la deuxième partie du gouffre, composée presque uniquement de passages étroits, changement radical par rapport aux grands puits précédents ! Nous finissons par toucher le fond, à la côte -111 mètres, après 5 heures de descente ; on a été un peu lents … Nous n’avions malheureusement aucun APN pour ramener un souvenir du fond, aussi restons-nous une dizaine de minutes en bas, pas plus. Pour la remontée, je vais encore être le premier, Noé et Julien se répartissant le déséquipement sous la supervision d’Éric. La remontée prend également un peu plus de temps que prévu ; à un endroit où j’avais réussi à ne pas provoquer de frottement, dans la remontée du P33, Éric décide de modifier l’équipement pour permettre au reste de l’équipe de remonter sans souci. Vu que le temps commence à presser si on veut rester dans la durée annoncée, tout en restant à portée de voix du reste de l’équipe, je monte un peu plus rapidement, puis fini la remontée en éclaireur pour prévenir que tout va bien. Je laisse deux kits à la base du P8 d’entrée, car je souhaite juste remonter donner le coup de fil puis redescendre pour ne pas rester dehors au froid. Mais d’une part, il ne fait pas si froid que ça dehors, et d’autre part, le temps que je capte du réseau et que je passe l’appel, en revenant au gouffre je vois Noé qui remonte … avec mes deux kits en plus des siens ! Si je peux éviter un deuxième aller-retour du P4+P8, moi ça me va ..! Nous retournons tous les deux à la voiture, mais … n’arrivons pas à ouvrir le coffre ni à allumer le moteur pour faire chauffer l’habitacle ! Nous nous occupons donc du matériel jusqu’à ce qu’Éric arrive, qui ouvre le coffre puis allume le moteur sans aucune difficulté … nous ne comprenons toujours pas ce qu’il s’est passé ! Nous pouvons donc commencer à ranger, à nous changer … Julien revient en dernier, après un temps relativement long (on commençait à se demander si tout va bien), avec la fin du matériel ; il était drôlement chargé, et a été bien courageux de fermer la marche ! Nous finissons de tout charger et rentrons au gîte à 22h, 1 heure environ après que j’ai rejoint la surface. Le TPST dans le Brizon aura donc été de 8h : c’est long !
Nous dînons le poulet à la crème avec petits pois et carottes préparé par Éric, apprenant au passage que Noé est végétarien ; oups ! Apéro, bonne bouffe … nous allons nous coucher vers minuit et quelques, après avoir décidé d’abandonner Ouzène pour faire les Ordons comme TDD.

Les Ordons, la revanche

Lever vers 9h le lendemain, petit-déj, préparation, puis direction les Ordons ! Le temps est encore clément ce matin, on a eu de la chance ce week-end. Ce sera Noé qui va équiper pour sa première “en vrai” également. Nous arrivons donc au trou à 11h, tous les 4 même si Éric fait l’impasse sur la descente (mais lui connait l’emplacement du gouffre, il va nous guider), avec un kit d’équipement cette fois-ci (!) simple : une C50 et quelques mousquetons. L’équipement est simple mais entraîne tout de même quelques discussions. Nous nous engageons et touchons rapidement le fond du puits d’accès : effectivement, la cavité est classe ! Nous explorons l’intégralité du gouffre, suivant le “chemin” délimité au rubalise par les spéléos locaux. Plein de belles choses, un beau volume … bref, un chouette TDD. Nous finissons par remonter, Julien déséquipe, et nous revoilà dehors, vers 13h : TPST de moins de 2 heures, nickel.
Nous rentrons au gîte … à pied, et retrouvons Éric qui s’était occupé du matos pendant ce temps. Le temps de ranger un peu, d’aller payer, chercher le pain etc., nous déjeunons, puis finissons le rangement de toutes nos affaires et le nettoyage du gîte. Nous partons à 16h pour rentrer en région parisienne. Éric nous dépose à Montgeron, et nous nous disons finalement au revoir après ce beau week-end finalement bien rempli ! Julien et moi déposerons Noé à la gare puis irons manger une pizza à Paris, avant de rentrer chacun chez soi … heureux des deux jours écoulés et impatients d’être à la prochaine sortie.

CR rédigé par Sven

Rivière souterraine de Francheville
Gouffres équipés : le Brizon, les Ordons
Participants : Éric, Julien, Noé, Sven
Profondeur atteinte : -111
TPST : 8+2 = 10h

Entraînement au Puiselet

20-21 Octobre 2018 à Fontainebleau

Nous avons décidé d’organiser un entraînement sur deux jours au Puiselet pour préparer la sortie de fin d’année et profiter du beau temps que nous a offert ce week-end (aucun problème pour camper au mois d’octobre, merci le réchauffement climatique). L’orga n’a pas été évidente, car le matériel du club était dispatché chez plusieurs d’entre nous, mais finalement nous aurons tout ce qu’il nous faut.

David et moi avons pris le train à la gare de Lyon et avons rejoint Anto et Éric, venus de Montgeron en voiture, à Nemours. Retrouvailles à la gare, à l’heure convenue, passage par le supermarché pour faire les courses du week-end, et nous arrivons sur site vers 12h et quelques. Le temps de décharger les affaires et de casser la croûte, Alex arrive avec Arnold qui va s’initier aux techniques spéléo avec nous. La journée s’annonce bien, et nous sommes tous contents de revoir Alex après quelques années d’absence ! Il ne manquait plus qu’Orianne qui devait arriver vers 14h ; nous ne l’avons -étonnement- pas vue du week-end (et n’avons d’ailleurs aucune nouvelle depuis).

Tout le monde se motive, et s’équipe. Nous décidons de commencer à équiper les montées-descentes pour qu’Alex puisse initier Arnold rapidement. David va se charger du côté gauche, sous ma supervision, pour sa première fois à l’équipement ; Éric équipe le côté droit, observé par Anto. Pas facile d’équiper la première fois (« Ah oui, je vais me pendre là-dessus là … mmh, suis-je bien sûr de mon coup ?! ») ! On prend donc un peu plus de temps que prévu mais David finit par réaliser parfaitement la voie ; Alex va pouvoir mener son initiation à bien.

Ensuite, je me suis attelé à équiper la voie principale, grand classique de nos entraînements. Mon équipement n’est pas le plus facile pour un débutant, avec notamment un endroit où il faut gérer le frottement de la corde, et un autre avec un « quasi parapluie belge » ; mais ça tombe bien, personne n’a rien contre les belges. Je n’ai pas vu comment Arnold s’est débrouillé, mais tout s’est bien passé je crois !

Ces équipements terminés, tout le monde fait un peu de corde et/ou se repose dans les hamacs, jusqu’à ce que la nuit tombe, ce qui signifie … barbecue sur le feu de camp ! La soirée est très agréable, même si la température baisse, nous buvons et mangeons bien, en discutant spéléo et autres … Quand vient l’heure de la quasi-obligatoire balade dans la carrière de sable !

Nous partons du camp vers minuit, sauf Éric qui nettoiera le camp et ira se coucher après que son PC ait rendu l’âme (et donc qu’il ne soit plus possible d’écouter Alizée). David guide la troupe, suivant un chemin approximatif dans la forêt, parce que « Clément passait par là, ça va plus vite ! ». Résultat des courses, nous suivons des chemins inconnus, des flèches qui indiquent nous-ne-savons quelle direction … bref, nous mettons 1h à rejoindre l’entrée de la carrière côté forêt. Tout ça pour découvrir avec un mélange d’étonnement et de frustration … que la carrière a été fermée ! D’épais barreaux métalliques ferment les 2 trous aux humains, laissant la carrière aux animaux, et notamment aux chauves-souris qui vont y passer l’hiver. Nous décidons tout de même d’aller voir côté cratère l’état des lieux ; nous y seront accueillis par deux hommes gardant l’entrée, et qui nous demanderont gentiment de partir … m’est avis qu’ils ne nous ont pas crus quand nous avons dit être spéléos (« et vous venez visiter à 1h du matin ? ») ..! Bref, retour aux camp forcé, par les champs (au moins on connaît le chemin), Alex et Arnold vont se coucher, suivi peu de temps après par Anto, David et moi, après une vaine tentative d’Anto de cuire des patates dans le reste de feu (elles seront finalement sur-cramées et immangeables, on a vérifié) ; il est quand même 2h30, et on voudrait faire un peu de spéléo le lendemain !

Réveil un peu difficile le matin à 9h30, il fait bien frais dehors, mais nous sommes contents d’avoir encore la journée devant nous. Après un petit-déj réconfortant, le temps que le soleil se lève, on range les tentes, tout ça en saluant les coureurs d’un trail de 24km qui se court ce dimanche matin et qui passe sur « notre » chemin ; c’était marrant ! Ensuite, on se rééquipe pour repartir sur les cordes, alors qu’Alex et Arnold quittent le camp pour rentrer. Éric a prévu d’équiper une voie que nous n’avons pas faite depuis longtemps pour voir l’état du replat à droite du camp, et vérifier si des bouts de falaise ont bougé, ou s’ils menaceraient de s’effondrer. Problème, après une dizaine de mètres, il bute sur un spit encrassé, trop loin pour pouvoir le nettoyer correctement ! Je décide peu après d’aller voir à l’endroit où Éric s’est arrêté, et je trouve un autre spit, qui une fois nettoyé va me permettre de finir le nettoyage et d’équiper le spit qui nous posait problème. Je vais du coup continuer à équiper la voie, avec l’aide d’Éric qui est monté me rejoindre ; il trouvera d’ailleurs à côté du spit que j’ai vu et pas lui un deuxième spit, que je n’avais pas vu moi … on mettra ça sur le compte de la fatigue. Au final, c’est un équipement facile mais qui a nécessité de nettoyer la quasi-totalité des spits … et certains sont à la limite d’être utilisables : on s’est dit qu’on pourrait à l’occasion en replanter quelques uns. Nous finissons finalement l’équipement jusqu’à la faille qui arrive au camp, renonçant à faire la vire qui continue jusqu’à rejoindre la voie principale classique, car l’heure a bien avancé et son état est également dégradé.

David et Anto ont pendant ce temps géré le déjeuner (la montée de hot-dog sur corde était top), continué à faire de la corde, et ont également visité les environs (notamment à la recherche de notre ancien site d’entraînement !). Éric et moi déjeunons plus … quantitativement, quand arrive l’heure de déséquiper. Anto, qui a fait la troisième voie avant, déséquipe la classique ; David et moi les montées-descentes, puis nous faisons une descente-montée de la troisième voie sur le replat, que David déséquipera à la remontée. Éric range le camp et le matériel pendant ce temps-là. Nous finissons de tout remballer et entrons dans la voiture à 18h et quelques, juste à temps pour David et moi pour prendre le train qui retourne à Paris ; nous disons au revoir à Anto et Éric sur le parking de la gare, puis eux repartent vers Montgeron. Je crois avoir perçu à ce moment-là que tout le monde avait bien profité de ce week-end, et que nous sommes impatients de notre prochaine fois sur corde ; surtout avec le retour d’Alex et (peut-être) l’arrivée prochaine d’Arnold parmi nous !

CR rédigé par Sven

Voies équipées : les 2 « montées-descentes » d’initiation côté gauche, la « voie principale » au-dessus du camp, la voie quasi-horizontale sur le replat à droite du camp
Participants : Éric, Anto, Sven, David, Alex, Arnold (initié)
TPSurT : Le weekend