Combe Estivale

21-23 Juin 2018 à Francheville

Départ un peu laborieux le samedi matin pour les plus malchanceux qui auront oubliés une partie de leur équipement à la maison, mais nous finissons par pique-niquer sous un soleil de plomb devant le parking de l’entrée principale. Suite à quelques tergiversations sur les équipes à former, deux d’entre nous partent équiper le puits de l’entrée principale avant d’en ressortir et de rejoindre les autres qui descendent côté Rochotte… Ils sont justement fort attendus, car il semble que la longueur de corde prévue pour équiper était un peu courte, et qu’une corde excédentaire se trouve dans le kit de Jocelyn. L’après-midi se poursuit pour certains par une sieste dans le bois tandis que plus bas, on finit d’équiper.

Enfin, tout le monde rentre, tout le monde descend, et quelque temps plus tard on est enfin en bas! Jolie visite, qui permettra à certains de faire un peu de varappe ou de natation, et à tous de contempler de jolies concrétions.

Quand les premiers ressortent, il est déjà 22 heures! Autant dire qu’avant que le camps soit installé, nous avons déjà passé minuit. Heureusement, les bonnes bières belges nous aident à tenir et le barbecue se termine au petit matin. Le lendemain, peu de lève-tôt. Les projet de trou du dimanche s’évanouissent et la matinée est dédiée à lever le camp, laver le matériel, et manger. Nous partons en début d’après-midi et profitons de l’occasion pour aller se baigner dans les eaux glaciales de la résurgence du creux bleu à Villecompte, puis pour visiter les sources de la Seine à Source-Seine (sic). Nous finissons la journée dans une pizzeria laborieuse qui nous évitera les embouteillages du dimanche soir, mais qui nous fera coucher un peu tard après un week-end bien rempli.

CR rédigé par Noé

Rivière souterraine de Francheville
Gouffres équipés : La combe aux prêtre, Rochotte
Participants : Anthony, Antoine, Guillaume, Jocelyn, Julien, Noé, Simon
Profondeur atteinte : -90
TPST : 6h

Interclub à Savo

24-25 Février 2018 à Savonnière en Perthois

Arrivée échelonnée entre 20 h le vendredi soir et 8 h le lendemain matin pour ce super-interclub à Savonnières. Le poulet-petit pois-carottes des premiers arrivants aura finalement eu du succès et nous aurons réussi à tout trimballer en un seul portage (avec diverses méthodes, dont l’intéressante technique fractionnée de Bertrand…).

Nous sommes finalement 18 (avec un invité surprise, Ret) pour la grosse journée du samedi, qui démarre avec un peu de retard mais voit se diriger vers l’Avenir et la Sonnette deux groupes d’une demi-douzaine de spéléos chacun, pendant que les derniers vont faire un tour dans la carrière.

Je fais partie du groupe Avenir, avec Robin, Domitille, Thibault, Noé et Julien. Petit coup de stress dans l’entrée de l’Avenir lorsqu’on nous annonce depuis l’extérieur que les kits auraient été intervertis! Finalement, après quelques échanges verbaux compliqués par l’ambiance sonore, nous avons confirmation que nous pouvons continuer tout en espérant toucher le fond.

Nos initiés s’en sortent sans grande difficulté et tout le monde (habitués du lieu comme nouveaux visiteurs) apprécie la magnifique salle terminale, dans laquelle nous faisons une pause avant de remonter vers la sortie. La désormais traditionnelle BDST nous attend y attend, aimablement déposée par le groupe carrière lors de son passage.

Nous retournons au refuge pour manger un morceau, et repartons en direction de la Sonnette, où étaient partis Yannick, Floriane, Bertrand, Antoine, Jocelyn et David. Nous croisons une partie du groupe en train de remonter et profitons de l’équipement qu’ils ont laissé en place pour atteindre rapidement le fond. Remontée sans incident et retour au squat pour le goûter. Nous sentons tous que rester assis trop longtemps sera fatal en terme de motivation pour le troisième trou (nommément la Besace). Nous nous décidons donc de nous remettre en route avant d’être refroidis.

La Besace est le gouffre le plus éloigné du refuge. Lorsque nous arrivons il reste juste un mini-kit devant l’entrée, signe que Thibault et Jocelyn sont très probablement toujours en train d’équiper à l’intérieur. La Besace est de loin aussi le plus arrosé de tous, et les paliers sont certes nombreux mais leur largeur les rend effectivement peu propices au stockage de spéléos…

Avant l’étroiture finale, Thibault et Jocelyn sont en train de lutter pour récupérer de la corde, mais il nous en manquera toujours une pour équiper le dernier ressaut… Dans une ambiance proche de celle d’un hammam, on épilogue plaisamment sur la cruelle (mais non moins récurrente) absence de cette dernière corde qui aurait permis d’atteindre le fond.

Il faudra finalement se résoudre à remonter et déséquiper car dimanche matin le temps sera compté. Le déséquipement du puits d’entrée me vaut une bonne douche, mais qu’importe car il y a la promesse de la reconstituante fondue savoyarde qui nous attendra au refuge. Sur le chemin du retour, nous croisons l’autre équipe qui est entre temps allée faire un tour dans l’Avenir et arrive à notre rencontre prendre des nouvelles.

La soirée est conviviale et tout le monde semble apprécier la fondue. Après dîner, un tour dans la carrière s’organise, cependant que les litres d’eau reçus dans le puits d’entrée de la Besace ont finalement raison de moi et que je dois me blottir dans mon duvet pour économiser mes dernières calories et recharger les batteries pour la journée du dimanche. Floriane tentera une apparemment spectaculaire reconstitution historique de techniques d’extraction à la pince de décoffrage avec la participation involontaire du pied de Thibault. Pour ceux qui s’inquiéteraient de son sort, la pince à décoffrer n’a pas été endommagée durant la démonstration (elle…).

Petite grasse matinée le lendemain alors que les voyageurs venus de loin et ceux qui ont un rendez-vous dans la journée doivent partir tôt. Deux groupes sont formées pour déséquiper l’Avenir et la Sonnette. Pendant que Bertrand et Jocelyn vont au premier, David, Noé et moi nous collons au second (où nous devrons finalement utiliser une sangle avec un tour mort pour avoir raison d’une virole récalcitrante dans la main courante d’entrée…).

Nous sommes en retard pour le déjeuner, mais Yannick s’étant occupé de la cuisine les pâtes carbonara sont prêtes peu de temps après notre arrivée au refuge et manifestement les bienvenues. Les autres coéquipiers ont déjà rangé une bonne partie du matériel. On termine de replier le bivouac et de nous assurer de n’avoir rien oublié, et le dernier convoi décolle en direction de la sortie. TPST entre 48 et quelques heures, selon les personnes et la manière dont on compte. Un week-end qui aura en tout cas permis de passer un bon moment tous ensemble et de faire découvrir l’ambiance de Savonnières à ceux qui ne connaissaient pas.

CR rédigé par Guitou

Participants :
– CSM 91: Eric, Julien, Noé, Guitou, Sven, Jocelyn, Bertrand, David
– SCSH 44 : Thibault C, Thibault T, Hélène, Sandrine
– ??? : Yannick, Floriane, Antoine
– ??? : Robin, Domitille
– Invité non spéléo : Ret

Gouffres équipés
La sonnette L’avenir La besace

TPST : Le weekend

Camp des Vulcains

9 Juillet 2017 au refuge des Vulcains

Quand le nom du trou est un code alphanumérique…

…ça veut dire qu’on est plus là pour rigoler. Quand ça s’appelle la Combe aux Moineaux ou l’Aven du Gougnon, c’est généralement un truc en zone vaguement civilisée, connu par les paysans du coin depuis des générations, et largement parcouru depuis, voire avec un carnet de réservation qui se compte en mois ou en années.

Mais quand le nom du trou est CP19 Bis, ça veut dire qu’on est en plein dans la “spéléologie d’exploration” (sisi, souvenez-vous de la spécialité que vous avez cochée sur le formulaire fédéral au moment de vous encarter…) probablement dans un coin déjà modérément accessible (altitude, éloignement géographique), avec beaucoup de trous, pas encore tous découverts, désobés ou complètement topographiés.

“Ce que vous voudrez. Du tourisme, des trucs qui peuvent vous être utiles…” C’est comme ça que j’avais répondu au nom de notre délégation de parigots en goguette à la question “Qu’est-ce que vous avez envie de faire ?” posée par Stéphane samedi matin. Nous voilà donc partis pour faire un truc utile : aider à changer les cordes en fixe du CP19b qui ont maintenant atteint un âge respectable, et à doubler les amarrages (dont on était plus avare à l’époque, première aidant). L’unique perfo étant en carafe, nous nous répartissons 4 trousses à spits (dont une marquée “Rias” !) et les 300 mètres de nouille pour paralléliser le travail et nous mettons en route pour la marche d’approche (fort belle, mais avec un bon petit dénivelé quand même).

Arrivés au bord du trou, la météo est idéale. Nous prenons le temps de pique-niquer avant de nous habiller. Le premier groupe équipé (Stéphane, moi-même et Arnaud, avec des couches de fringues en plus) part en tête à 14 h, suivi de Thibault, Anthony, David, Sven et Laurence. Le courant d’air à l’entrée est effectivement bien froid et les restes de la désob’ picotent. Atterrissage sur un petit tas de neige, petite désescalade, étroiture désobée et enchaînement de petits ressauts avant d’arriver au premier puits un peu sérieux (un P11) que nous passons sans le rééquiper (pour laisser du boulot à Thibault). Arrive ensuite ze méandre redouté. “Ça n’a pas l’air si boueux que ça !” me lance Stéphane d’un peu plus loin, mais nous comprenons peu après que le nom dudit méandre n’est pas usurpé, et je me dis que la remontée va être rude…

Le premier beau puits (équipé hors crue de façon improbable) suit. Stéphane renouvelle la corde puis je dénoue du mieux que je peux et tire l’ancienne. La jonction avec le puits suivant s’effectue par un passage en pente et caillouteux. Là-haut, David et Sven sont en train de ressortir avec Laurence, pendant qu’Arnaud, Thibault et Anthony arrivent avec le dernier kit de corde que je dois porter à Stéphane. J’ai eu le temps de faire le plein de flotte (à tous les sens du terme) quand Anthony et Arnaud arrivent. Je troque mon spit planté aux deux tiers contre le kit de corde et pars rejoindre Stéphane devant.

Nouveau méandre (plus facile cette fois), marmite, ramping sur une demi-douzaine de mètres, et une tête de puits un peu confort sur laquelle Arnaud, Thibault et moi pouvons nous stocker le temps qu’Anthony finisse de planter. Je descends en premier jouer l’inspecteur des travaux finis, puis on s’enchaîne le beau puits suivant. Petit palier avec une jolie arrivée d’eau sur lequel Arnaud nous prépare un café pendant que Stéphane continue d’équiper. Anthony a froid et commence d’être fatigué et je sens qu’il est également raisonnable de rentrer. Nous laissons de quoi finir de bricoler à Arnaud et Stéphane et remontons en embarquant les vieilles cordes.

Je comprends avec douleur ce que signifie d’avoir tous mes bloqueurs farcis de glaise : la remontée va être pénible… Courage, le plus dur (le méandre du haut) reste à venir. Lentement mais sûrement nous arrivons au pied de l’obstacle en question. Heureusement qu’Arnaud est là pour m’aider car les centimètres de progression me sont parfois bien coûteux. Ouf, le plus dur semble passé. Or c’est là qu’arrive une difficulté pas du tout anticipée : les têtes de puits en étroiture allègrement franchies à la descente se révèlent diaboliques à repasser dans le sens montant. Il me faut encore tout l’aide d’Arnaud pour arriver à m’en sortir, et les derniers mètres avant la sortie se font à deux à l’heure. Pas mécontent d’être finalement dehors, après 13 heures passées sous terre…

Les autres nous attendent à l’abri sous roche, où nous nous changeons pendant que l’orage finit de péter. Nous nous remettons en route pour le refuge, heureusement sans trop de pluie, qui aurait fini de rendre le chemin du retour casse-gueule. L’option de se préparer une plâtrée de pâtes au pesto avant d’aller au lit emporte l’unanimité. Nous finissons la BDST (qui du coup techniquement n’en est plus vraiment une) dehors avec les premières lueurs de l’aube, qui éclairent notre première expérience (pour paraphraser Stéphane (Carx)) d’une autre spéléo, et le bonheur d’avoir fait la rencontre de Laurence, Arnaud et Stéphane, avec leur gentillesse et leur patience sans borne.

CR rédigé par Guitou

Réseau de la combe aux Puires
Cavité : CP19 bis
Participants : Stéphane Lips, Arnaud et Laurence Malard, Guillaume Bernadat, Sven Decharte, David Angeli, Anthony Ruiz, Thibault Collet
Profondeur atteinte : -120m
TPST : 13 heures